La nuit tombée rapidemment en ce moy d'Octobre et il devenait de plus en plus difficile de se repérer dans l'obscurité, surtout en des terres étrangères et inconnues. Mais le jeune homme estait déterminé et sa volonté le guidée, sans doute tenait-il celà de son père Feu Luckyluck. Il héritait également d'un véritable esprit de camaraderie, l'esprit d'homme d'armes, l'expérience de son père n'estait plus à démontrer face à son long service de Colonel des armées Auvergnates. Ainsi cette carrure, cette silhouette, ces gestes, ces réflexes, ces raisonnements annoncaient son âme.
La nuit vînt à tomber entièrement, la lune éclairée un minimum les sombres visages de ce bas monde et Antonio se sentait fort bien, galopant en direction de l'Ordre de Saint Michel. Une fois le lieu dict en vue, il fait accélèrer son cheval et admire la beauté du site, bien qu'un peu cachée par l'absence de luminosité. Il s'approche du Castel espérant qu'un garde serait de patrouille cette nuit et pose pieds à terre. Il marche jusqu'aux grandes portes des locaux pour se dégourdir les jambes, toussote dans le but d'attirer l'attention d'un membre de l'Ordre et attends tranquillement regardant son fidèle cheval blanc.
Au bout de quelques minutes personne ne répondit. Il conclue que son arrivée est peut-estre trop tardive mais ne lache point l'affaire et s'exclame à haute voix :
Pourrais-je m'adresser à l'un des gardes de cette forteresse ? Je viens en ces lieux saincts pour poser candidature, vostre Grand Maistre semble estre au courant de l'affaire. Ainsi je vous serais fort remerciant si vous pouviez annoncer mon arrivée et m'ouvrir les portes du domaine durant mon postulat.
L'avait-on entendu après ce petit dicours ? Il le saurait bientôt...